*« Qui dites-vous que vous êtes? »

Débutons avec Marc 8:34: Il convoqua la foule avec ses disciples et leur dit : « Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il Me suive. »

Imaginez que vous receviez une invitation contenant ces mots et qui vous demande d’adhérer à un nouveau club ou à une nouvelle association ! Seriez-vous prêt à les rejoindre ? Certains groupes vous diront combien ce sera formidable, combien vous serez heureux, combien vous deviendrez riche, jusqu’à ce que vous vous plantiez et rendiez compte de la futilité et des mensonges qui entourent les idéologies de ces « clubs ». Les Écritures sont parfaitement véridiques et concrètes lorsqu’elles nous exposent la vérité, en caractères lisibles par tout le monde. Les polices de caractères des Écritures sont si grandes qu’il est impossible de passer à côté de l’essentiel.

Je ne pense pas que la plupart d’entre nous seront un jour confrontés à des conditions aussi extrêmes que l’aspect “mort physique” lié au fait de porter sa croix. Toutefois, s’il s’agit des exigences de la foi selon la Bible, comment évaluons-nous donc la nôtre ? Je ne pense pas que la plupart d’entre nous seront un jour confrontés à des conditions aussi extrêmes que l’aspect “mort physique” associé au fait de porter sa croix; toutefois, s’il s’agit des exigences de la foi selon la Bible, comment évaluons-nous donc la nôtre ? Yeshua désigne tout le monde, la foule et Ses disciples, comme étant le blé et l’ivraie, parce que les deux coexistent dans le royaume ; c’est à ce moment-là que beaucoup ont commencé à Le quitter. La Bible nous dit que beaucoup L’ont suivi parce qu’Il les nourrissait ou parce qu’ils étaient impressionnés par Ses miracles. Ce n’est pas suffisant, puisque la nouvelle vie en Yeshua exige une nouvelle identité.

Suivez Dieu avec un cœur bien disposé

Voyez comment le v. 34 énonce quatre étapes pour nous. Premièrement, Yeshua appelle celui qui veut servir. Il ne force jamais personne à faire quelque chose ou à être productif. La personne doit être désireuse de le faire. Comme pour le salut, Il ne force jamais à prendre une décision. Elle doit venir du cœur. Il en a été de même lorsque le Seigneur a commencé la construction du Tabernacle dans le désert. Il a appelé Moïse et lui a dit: Prenez sur ce qui vous appartient une offrande pour l’Éternel. Tout homme dont le cœur est bien disposé […] (Exode 35:5). Les gens ont donc apporté de nombreux objets et beaucoup ont offert leurs services. Tout a commencé par un cœur bien disposé. Le mot « disposé » signifie également « prêt », ce qui implique la préparation et l’entretien d’un cœur pur. C’est le même mot pour ceux qui sont nobles et généreux. Beaucoup commencent par le dernier commandement, celui de suivre Yeshua sans passer par les préparatifs nécessaires. Ils se fatiguent très vite parce qu’ils n’ont pas réalisé à quel point l’œuvre du Seigneur peut être difficile. La deuxième étape consiste à renoncer à soi-même. Beaucoup y verraient un commandement plutôt négatif, car nombreux sont ceux qui prêchent la réalisation de soi ou l’amour de soi comme étant d’une importance capitale. Mais la pleine réalisation de soi ne se trouve qu’en Dieu. Il faut être comme Betsaleel (Exode 31; 36-39), qui travaillait à l’ombre de Dieu, en Le suivant. Le mot grec utilisé pour « après » dans Marc 8:34 est le même celui employé pour « derrière » dans la réprimande adressée à Pierre au v. 33. On s’accomplit lorsqu’on suit Dieu, car Il fera ressortir ce qu’il y a de meilleur en nous et nous guidera vers la pleine réalisation de ce que nous sommes en Lui et de tout ce pour quoi Il nous a équipés. C’est un message que Yeshua renforcera dans les prochains versets lorsqu’Il parlera de la Transfiguration.

Porter notre croix

Troisièmement, nous devons porter notre propre croix, notre propre tav. Sommes-nous prêts à le faire ? Chez les Romains, il s’agissait d’une déclaration percutante. Tous savaient que la croix était un symbole de souffrance, de rejet, de honte et de mort. Qui portait la croix ? C’était celui qui était condamné à mort par les Romains. Le temps qu’ils portent leur croix jusqu’au lieu de la crucifixion, ils étaient déjà affaiblis, battus et ensanglantés.

Porter sa croix arrivait après avoir subi la flagellation romaine, un traitement des plus sévères et des plus cruels. C’est l’image que nous avons ici. Les marques du croyant devraient être celles qui se trouvent sur ses épaules à travers la façon dont il ou elle porte sa croix de rejet et de souffrance, en élevant toujours le nom de Yeshua. Quatrièmement et enfin, la personne est prête à suivre le Messie, comme nous le voyons dans les derniers mots du v. 34. Le mot “suivre” ici revêt un sens plus riche, signifiant se comporter en conformité ou en accord avec. Il vient du mot route, keleuthos, comme celui qui suit un chemin droit. Il est utilisé 89 fois dans le Nouveau Testament et est toujours traduit par suivre, dans le sens d’un soldat bien entraîné ou d’un serviteur fidèle. Il décrit également les étoiles, qui, aujourd’hui encore, suivent des chemins dans les lieux célestes. Il décrit un croyant fidèle qui ne vacille jamais dans ses convictions.

 

Vivre pour le royaume de Dieu

Puis Yeshua donne une conclusion, voire un avertissement dans les vv.35-37. « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ? Que donnerait un homme en échange de son âme ? »

Ces paroles nous amènent à voir la différence, le contraste saisissant entre les deux mondes parallèles dans lesquels nous vivons : celui-ci et le Royaume de Dieu. Le malin laisse entendre que notre avenir est garanti par les richesses de ce monde. Satan vous fera croire que les richesses terrestres sont éternelles. C’est ce genre de raisonnement très limité qui place la personne dans une position très vulnérable et la rend sujette à de grandes déceptions et à la dépression. Yeshua nous dit cependant que nous devons mourir à ces choses du monde et naître à nouveau dans le Nouveau Monde appelé le Royaume de Dieu. C’est pourquoi il demande : Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perd son âme ?

Aucune quantité d’or ou d’argent ne peut sauver l’âme d’un homme. Seul Yeshua qui est venu du ciel et qui est monté au ciel peut le faire. Personne d’autre n’a pu le faire.

La connaissance des Écritures l’emporte sur la honte

Enfin, regardons le v. 38: Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.

Que signifie avoir honte de Jésus ? Ça veut dire être embarrassé par notre foi. Beaucoup la cachent. Ils n’en parlent jamais ni ne la montrent parce qu’ils ont honte. Ils laissent leur foi se faire malmener par les pressions de la société, laquelle se détourne de plus en plus des préceptes de Dieu. Mais nous avons tout ce qu’il faut pour vaincre cette honte. En général, la honte survient lorsque l’on ne sait pas qui est Yeshua. Si nous saisissons vraiment tout ce qu’il a fait pour nous, vous pouvez être certains que vous n’aurez pas honte.

Un conseil très judicieux nous est donné dans 2 Timothée 2:15: Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité.

Remarquez que le remède contre la honte est la connaissance de sa Parole. Les Écritures vous éclaireront afin que vous puissiez comprendre qui vous êtes en Lui et combien vous êtes aimés de Lui.