Commençons par lire le premier verset d’Exode 32 : Or, quand le peuple vit que MoĂŻse tardait Ă  descendre de la montagne, le peuple se rassembla autour d’Aaron et lui dit : « Viens, fais de nous un dieu qui marche devant nous ; quant Ă  ce MoĂŻse, l’homme qui nous a fait monter du pays d’Égypte, nous ne savons pas ce qu’il est devenu». DĂšs le dĂ©but, nous pouvons dire que lorsqu’il y a du pĂ©chĂ©, il y a de la confusion, c’est pourquoi il est difficile de comprendre ce qui se passe ici. Ce qui est clair, c’est que MoĂŻse est parti et que le peuple a dĂ©cidĂ© de changer de dieu.

Cependant, Dieu n’est jamais parti et il y avait tellement de signes autour d’eux indiquant sa prĂ©sence. Il s’est manifestĂ© en leur donnant leur portion quotidienne de manne et, sur le mont SinaĂŻ, on pouvait encore voir le feu et la fumĂ©e au sommet. Ainsi, lorsqu’ils se sont plaints Ă  Aaron et ont exigĂ© qu’ils crĂ©ent un dieu qui les prĂ©cĂ©derait, en supposant l’absence prolongĂ©e de MoĂŻse, ils l’ont fait malgrĂ© la prĂ©sence de Dieu. Cela vous semble-t-il familier ? Si nous sommes scellĂ©s de l’Esprit, pourquoi pĂ©chons-nous encore, pourquoi sommes-nous toujours anxieux et pourquoi doutons-nous ? Surtout que nous avons davantage encore que les IsraĂ©lites, car Dieu, par son Esprit est en nous et nous parle au plus profond de notre Ăąme.

 

Ce qui s’est passĂ© ici, c’est qu’au lieu de mettre leur foi en Dieu, ils ont mis leur foi en un homme et quand cet homme est parti, ils sont tombĂ©s. Le dĂ©part de MoĂŻse les a troublĂ©s. Cela nous enseigne que notre foi doit d’abord ĂȘtre verticale, c’est-Ă -dire avec Dieu avant de pouvoir Lui faire confiance et exercer notre foi avec les autres.

 

Dieu d’abord et ensuite nous pourrons bĂ©nir nos voisins. Ils dĂ©pendaient fortement de MoĂŻse, confiants dans la force d’un homme. Il n’est pas Ă©tonnant que le diable ait contestĂ© au sujet du corps de MoĂŻse, mais que l’archange Michel l’ait empĂȘchĂ© de savoir oĂč il Ă©tait enterrĂ©, comme nous le lisons dans Jude 9. À ce jour, nous ne savons pas oĂč MoĂŻse est enterrĂ©.

 

Et parce que notre passage d’aujourd’hui est un passage trĂšs embarrassant de la Bible, beaucoup ont essayĂ© d’en attĂ©nuer l’impact et d’excuser les IsraĂ©lites avec toutes sortes d’excuses. Certains ont conclu que les IsraĂ©lites Ă©taient un peu ignorants et que donc pour eux le veau d’or reprĂ©sentait Dieu, et donc ils prĂ©tendaient adorer rĂ©ellement Dieu. Tout ce dont ils avaient besoin, c’Ă©tait de quelque chose de tangible qu’ils puissent voir. D’autres ont dit que les IsraĂ©lites voyaient le Seigneur chevaucher le veau tout comme d’autres divinitĂ©s chevauchaient diffĂ©rents animaux. Bien que ces excuses puissent paraĂźtre agrĂ©ables, Dieu lui-mĂȘme nous a donnĂ© son Ă©valuation personnelle de l’Ă©vĂ©nement lorsqu’il a dit dans Exode 32 : 8 : « Ils se sont fait un veau de fonte et l’ont adorĂ©.» Lorsque nous mettons quelque chose entre nous et Dieu, nous adorons un veau d’or. Voyez-vous Ă  quel point l’idolĂątrie peut ĂȘtre subtile ?

 

Nous apprenons ici que « Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer en esprit et en vĂ©ritĂ© ». Jean 4. 24. Ce sont les paroles de Yeshua Ă  la Samaritaine. Elle a soutenu que « nos pĂšres adoraient sur une montagne en Samarie » et a conclu que cette rĂ©gion avait Ă©tĂ© choisie plutĂŽt que JĂ©rusalem.  JĂ©sus n’a pas discutĂ© de ce point avec elle mais a fait ressortir l’importance de la foi qui est un vrai bouclier contre l’idolĂątrie. Nous ne devrions pas considĂ©rer le prophĂšte qui apporte la Parole plus important que Celui qui est la source mĂȘme de la Parole. La religion peut ĂȘtre bonne, mais elle peut aussi nous dĂ©tourner de notre lien avec Dieu et le remplacer par une autre entitĂ©.

 

Alors, qu’est-ce qui a causĂ© la crĂ©ation du Veau d’or ? Les gens ont perdu patience et espoir. Il est vrai que lorsque MoĂŻse gravit le mont SinaĂŻ, il ne leur a pas dit combien de temps il serait parti. Les Écritures ne disent pas si MoĂŻse lui-mĂȘme savait combien de temps son sĂ©jour durerait.  À la lumiĂšre de cela, ils ont perdu patience, mĂȘme s’ils avaient dĂ©jĂ  beaucoup appris sur Dieu et qu’il y avait de nombreuses preuves de sa prĂ©sence.

 

Cela vous semble-t-il familier ? Tout comme MoĂŻse est parti sans leur dire quand il reviendrait, JĂ©sus est Ă©galement parti sans nous dire exactement quand il reviendrait. Et ainsi, l’agitation et l’anxiĂ©tĂ© se sont installĂ©es, et c’est Ă  ce moment-lĂ  que nous commençons Ă  chercher des remplaçants. Aujourd’hui, la rĂ©ponse concernant le retard de JĂ©sus (au cours de ces 2000 derniĂšres annĂ©es) a crĂ©Ă© diverses tentatives de combler le vide en ajoutant ou en modifiant la Parole de Dieu, afin de rendre l’attente plus acceptable ou plus humainement justifiable. Ainsi, ces jours-ci, l’un des plus grands veaux d’or qui s’est dĂ©veloppĂ© est l’enseignement selon lequel nous sommes dans le MillĂ©nium, que Satan est liĂ© et que l’Église, c’est-Ă -dire l’humain lui-mĂȘme, changera le monde.

 

C’est ce que croit la chrĂ©tientĂ© dominante. Les catholiques, les orthodoxes ainsi que la plupart des Ă©glises Ă©vangĂ©liques, comme par exemple les anglicans et les mĂ©thodistes, prennent position pour adopter cette doctrine. Sont Ă©galement inclus la plus grande majoritĂ©, sinon la totalitĂ©, des cultes chrĂ©tiens tels que les TĂ©moins de JĂ©hovah et les Mormons.  De plus en plus de Baptistes et de groupes charismatiques adoptent Ă©galement cette position. Ce veau d’or souligne les efforts de l’homme, et c’est croire en fait que c’est eux, et non JĂ©sus, qui amĂšneront le monde entier Ă  connaĂźtre le vrai christianisme.  Malheureusement, 2025 ans d’échecs ne semblent pas prouver cette proposition irrĂ©aliste, tout cela se traduit par un Ă©norme manque de foi dans la Parole Ă©crite de Dieu.

 

Yeshua cependant n’est pas en retard. IL attend et attend, laissant plus de temps et permettant Ă  davantage de personnes de croire en son messianisme. Ce retard est sa marque d’amour. Alors ne soyons pas impatients mais armons-nous de la foi qui est l’antidote au veau d’or. De toute façon, personne ne vit Ă©ternellement, et donc, Ă  un moment de notre vie, Il viendra nous prendre ou nous irons vers Lui, alors ne soyons pas impatients.

 

Mais voyons Ă  quel point Dieu a Ă©tĂ© perturbĂ© par cette rĂ©ponse du peuple au Veau d’or. C’est Ă  ce moment-lĂ  qu’Il dit Ă  MoĂŻse dans Exode 32 :10 : « Maintenant, laisse-moi tranquille, afin que ma colĂšre s’enflamme contre eux et que Je les dĂ©truise ; et Je ferai de toi une grande nation. » Dieu a dit : “Laisse-moi tranquille “. Cela signifie littĂ©ralement : Laisse-moi me reposer”.  Le mot seul est nouah Ś Ś•ÖŒŚ—Ö·, qui signifie « repos », alors pourquoi Dieu aurait-il besoin de se reposer ? C’est parce que le pĂ©chĂ© dĂ©range Dieu et qu’Il ​​avait donc besoin de s’éloigner. Et nous voyons en outre comment Il dĂ©crit le peuple. Il dit au verset 9 :  « J’ai vu ce peuple, et voici, c’est un peuple obstinĂ© ». Le mot obstinĂ© Ś§ÖžŚ©Ö¶ŚŚ” (qāƥeh) signifie « ĂȘtre dur, difficile ou cruel. » C’est le mĂȘme mot utilisĂ© pour dĂ©crire la maniĂšre dont les Égyptiens maltraitĂšrent IsraĂ«l lorsqu’ils Ă©taient soumis Ă  une cruelle servitude (Ex. 1. 14, 6. 9).  Maintenant, c’est Dieu qui est maltraitĂ© par eux parce qu’ils ont pĂ©chĂ©.

Ce mot obstinĂ© est utilisĂ© quatre fois dans les chapitres 32 Ă  34 de l’Exode pour dĂ©crire comment le peuple attriste, fait souffrir Dieu. La question que l’on se pose en lisant ce rĂ©cit est la suivante : avons-nous Ă©tĂ© obstinĂ©s ces derniers temps ?

Avons-nous blessé Dieu ?

 

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